Historique
Wapikoni Awashish
En 2001, un vent créatif souffle sur Wemotaci. La cinéaste Manon Barbeau amorce l’écriture d’un scénario de fiction avec une quinzaine de jeunes Atikamekw. Parmi eux, Wapikoni Awashish, à peine âgée de 20 ans, brille comme une étoile bienveillante dans sa communauté. Sa tête déborde de projets. Sa persévérance en inspire plus d’un.
Pendant douze mois, le groupe participe à la création du long-métrage de la réalisatrice. En mai 2002, la première version du scénario de La fin du mépris est enfin terminée. Le projet est prêt à prendre son envol. Toutefois, l’élan créatif de la troupe s’arrête brutalement.
Sur la route cahoteuse qui mène à La Tuque, Wapikoni s’éteint tragiquement, happée par un camion chargé de bois. La communauté est plongée dans le deuil, et le travail s’arrête net, laissant la cinéaste et son groupe dans l’ombre de la tragédie.
Wapikoni mobile
Manon Barbeau imagine alors un projet ambitieux à la mémoire de sa jeune protégée. Elle rêve d’un studio ambulant dédié au cinéma et à l’enregistrement musical qui serait destiné aux jeunes des Premiers Peuples.
En 2003, le Wapikoni mobile voit le jour grâce au Conseil de la Nation Atikamekw, au Conseil des jeunes des Premières Nations du Québec et du Labrador (aujourd’hui le Réseau jeunesse des Premières Nations du Québec et du Labrador), avec le soutien de l’Assemblée des Premières Nations du Québec et du Labrador et la collaboration de l’Office national du film du Canada. Ce lieu unique d’expression, d’apprentissages, d’échanges et de valorisation est lancé officiellement en 2004 dans le cadre du festival Présence autochtone à Montréal.
Depuis, le Wapikoni mobile circule dans les communautés autochtones afin d’offrir aux Premiers Peuples des ateliers de création de courts métrages et d’œuvres musicales.